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Un savant dans le politique

À propos de : Justin Vaïsse, Zbigniew Brzezinski, stratège de l’empire, Odile Jacob


par Étienne Forestier-Peyrat , le 4 avril 2016


Figure intellectuelle majeure de la guerre froide, Zbigniew Brzezinski s’est voulu penseur et acteur de la politique étrangère des États-Unis. Justin Vaïsse réévalue son héritage dans l’évaluation des rapports entre savoir et pratique des responsabilités.

Recensé : Justin Vaïsse, Zbigniew Brzezinski, stratège de l’empire, Paris, Odile Jacob, 2016. 422 p., 29,90 €.

Longtemps, Zbigniew Brzezinski a été un nom. Un nom bardé de consonnes, imprononçable par le grand public, qui suscitait l’étonnement et, parfois, la méfiance de ses interlocuteurs dans les sphères académiques et politiques des États-Unis. Un nom arrivé de Pologne, en septembre 1938, alors que son père prenait la tête du consulat polonais à Montréal. « Un professeur de Harvard portant le nom incroyable de Zbigniev [sic] Brzezinski, [qui] lit la Pravda avec son café du matin et se régale des intrigues du Kremlin », voilà bien ce que retenait le Wall Street Journal qui le décrivait en août 1960. Universitaire à Harvard puis Columbia, Brzezinski gagne une véritable notoriété publique lors de son passage à la Maison Blanche comme conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, entre 1977 et 1981. Il assouvit alors un désir d’action qui le travaille depuis près de deux décennies.

La vie de Brzezinski acquiert, sous la plume de Justin Vaïsse, une épaisseur qui lui permet de devenir plus qu’un nom. L’entreprise est d’autant plus utile que l’homme reste, jusqu’à présent, dans l’ombre de Henry Kissinger, son aîné de cinq ans, qui a été son collègue à Harvard dans les années 1950 mais a franchi avant lui toutes les étapes, occupant dès 1969 le poste de conseiller à la sécurité nationale de Nixon et devenant secrétaire d’État quelques années plus tard. Jusqu’à présent, le nombre de travaux consacrés à « Zbig » reste fort modeste au regard du mythe qui entoure « Henry », récemment rappelé par la biographie monumentale mais discutée que lui consacre l’historien Niall Ferguson [1]. Le décalage n’est pas sans lien avec la personnalité des deux hommes : là où Kissinger cisèle sa propre statue ouvrage après ouvrage, Brzezinski a toujours conservé une discrétion certaine sur sa personne.

Quelle est donc la juste place de cet éternel second que l’on découvre ici, éclectique et étonnant ? Celle de contrepoint, peut-être, et de révélateur, sûrement. Car cette biographie prend sens sur fond de changements dans les élites de la politique étrangère américaine au cours de la Guerre froide. Penseur et acteur de cette politique, Brzezinski incarne une nouvelle génération, qui défie les anciennes élites patriciennes de la Côte Est, les Stimson, Acheson et Harriman. Ces « wise men », formés dans les mêmes écoles privées au début du XXe siècle, devenus banquiers, avocats ou diplomates, formaient le groupe-clef la politique étrangère américaine aux débuts de la Guerre froide [2]. Avec Kissinger et lui, des figures d’immigrés d’Europe centrale se fraient un chemin, dans une lignée qui ira une génération plus tard jusqu’à une Madeleine Albright, née Korbelovà à Prague. Cette approche place ainsi cette biographie dans la continuité des réflexions antérieures de l’auteur sur les réseaux intellectuels et politiques des néoconservateurs, où les questions de générations étaient aussi centrales [3].

Un fils de Prométhée ?

Tout comme Kissinger, Brzezinski est d’abord le produit d’une université nord-américaine en pleine transformation avec les débuts de la Guerre froide et qui fournit à ces deux fils d’immigrés les moyens d’une ascension. La nécessité de « connaître l’ennemi » communiste, pour reprendre la formule de l’historien David Engerman, ouvre la voie aux recherches en « aires culturelles » et remodèle les sciences sociales dans les grandes universités de la Côte Est [4]. En 1946, Columbia se dote d’un Russian Institute avec l’appui de la fondation Rockefeller, tandis que Harvard crée son Russian Research Center en 1948, grâce à un financement de la fondation Carnegie. La CIA et le département d’Etat apportent eux aussi des fonds importants à cette entreprise de compréhension d’un monde communiste en expansion. Arrivant au cours des années 1950 à Harvard, Brzezinski y trouve un centre en pleine ébullition intellectuelle, dont Vaïsse restitue en détail les multiples directions.

Un ambitieux programme d’entretiens avec des émigrés et réfugiés soviétiques est organisé pour constituer un corpus de témoignages sur le fonctionnement quotidien de l’URSS, tandis que l’historien Merle Fainsod se lance dans l’étude des archives du Parti communiste de Smolensk, dérobées par les Nazis pendant la guerre et récupérées par les Américains après 1945. Jeune soviétologue, Brzezinski est influencé par ces travaux, mais aussi par l’approche du politologue Carl Friedrich, avec lequel il publie en 1956 Totalitarian Dictatorship and Autocracy. Le concept de totalitarisme est important dans les premiers travaux de Brzezinski, qui travaille notamment sur le rôle des purges politiques dans les équilibres du pouvoir soviétique. C’est cependant en s’en éloignant qu’il parvient à une première renommée, en publiant en 1969 The Soviet Bloc. Unity and Conflict, ouvrage qui étudie l’ensemble du bloc communiste et en montre les lignes de fractures et tensions internes.

À cet égard, Brzezinski fait preuve d’une continuité certaine avec ses premiers travaux, en raison de son intérêt pour la question nationale comme source de faiblesse pour l’empire soviétique. Vaïsse consacre des développements intéressants au premier travail de recherche du jeune Zbigniew, un mémoire sur le nationalisme « russo-soviétique » soutenu à McGill en 1950, qui proposait de créer une « version multinationale antisoviétique du Komintern ». Déjà, la recherche débordait sur l’action. On regrette simplement que le biographe ne dise rien de la filiation possible de cette pensée avec l’héritage polonais : fils de diplomate polonais ayant servi en Ukraine soviétique en 1936-1938, Brzezinski était nécessairement au fait des tentatives polonaises de l’entre-deux-guerres pour mobiliser les minorités nationales d’URSS contre le bolchevisme. Ce « mouvement prométhéen », tel qu’il a été retenu par la postérité, mêlait réseaux d’exilés et activités clandestines dans une tentative de créer une internationale antisoviétique [5].

Les charmes de l’expertise

Si c’est à Harvard que Brzezinski trouve un premier milieu pour son développement intellectuel, il s’y sent aussi entravé, en retrait relatif par rapport à d’autres figures comme, déjà, Kissinger. Voilà ce qui le décide à accepter, en 1960, une offre de l’université de Columbia. Si ce choix s’avère fructueux, c’est notamment parce que New York offre une proximité plus étroite avec les cercles décideurs et assure une visibilité médiatique à celui qui, déjà, se voit en expert plus qu’en érudit. Cette mue s’effectue notamment à travers ses contributions à Foreign Affairs, la revue du Council on Foreign Relations, qui le fait connaître au-delà des cercles universitaires. La publication en 1961 de son article « L’engagement pacifique en Europe de l’Est » marque une évolution nette vers des analyses appliquées. Le peaceful engagement en question vise à sortir des apories de l’endiguement trumanien – faible réponse selon lui à l’avancée du communisme – aussi bien que des promesses d’aide à des révoltes anticommunistes dont 1956 a montré qu’elles étaient vouées à l’échec. Brzezinski propose plutôt une politique volontariste visant à développer les liens culturels, économiques et idéologiques avec le monde communiste, afin de le ronger de l’intérieur.

Vaïsse rappelle avec justesse et humour que Brzezinski met déjà depuis plusieurs années ces idées en pratique lors des pérégrinations qu’il effectue depuis les années 1950 dans le bloc de l’Est, ou à ses marges. On le voit ainsi abandonner négligemment des New York Times Magazines dans les lieux publics lors d’un voyage en URSS, en septembre 1956, ou se transformer en agent provocateur lors du Festival mondial de la jeunesse organisé par les Soviétiques à Vienne à l’été 1959. Ce Brzezinski « activiste » n’est pas très éloigné de l’enseignant excentrique qui se déguisait et brandissait en cours un gourdin pour expliquer le totalitarisme à ses étudiants de Harvard. Pour le biographe, cette originalité qui découle déjà d’un goût de l’action représente à n’en pas douter un des attraits de cette vie dans le siècle. Mais c’est précisément ce Brzezinski potache qui passe au second plan lorsque s’affirme son attraction pour l’expertise au service du pouvoir.

Dès le début des années 1960, des correspondances se nouent entre Brzezinski et des acteurs du monde politique et diplomatique, notamment le président Kennedy. Sa première expérience de l’expertise au service du pouvoir a lieu en 1966-1968, lorsqu’il intègre l’unité de prospective du département d’État, le Policy Planning Staff. S’il n’est pas encore au cœur de la prise de décision politique, le professeur de Columbia a déjà le sentiment de pouvoir influer sur le cours des choses, comme lorsque le président Johnson prononce en octobre 1966 un discours très inspiré de son approche de l’engagement pacifique. Cette période est importante dans l’analyse de Vaïsse, car elle montre un Brzezinski qui se montre capable de maîtriser le « jeu bureaucratique » et de faire prévaloir ses vues, sans se laisser enfermer dans un rôle d’intellectuel. Cette expérience se finit pourtant en demi-teinte, car il est associé en 1968 à la campagne du vice-président démocrate Hubert Humphrey, qui souffre d’être associé à la politique vietnamienne de Johnson.

La construction d’une légitimité

À première vue, la victoire de Nixon à la fin de 1968 pourrait apparaître comme une défaite pour Brzezinski, scellant l’ascension de Kissinger à la Maison Blanche. La finesse de l’analyse ici est de voir plus loin que l’événement, car Vaïsse montre bien que Kissinger et Brzezinski font partie du même mouvement ascendant de nouvelles élites, face au discrédit des élites traditionnelles. Dès 1961, Kissinger a attaqué dans The Necessity of Choice l’incompétence de ces élites face aux nouveaux enjeux des relations internationales et c’est bien sur ce terrain qu’elles ont perdu la face à la fin des années 1960. De fait, s’il n’accède pas immédiatement au pouvoir, Brzezinski reste sur une trajectoire qui lui permet de se construire la légitimité nécessaire pour accéder aux responsabilités.

Cette mue s’opère au début des années 1970 grâce à trois conversions. Brzezinski se défait de son étiquette de soviétologue pour poser en « théoricien du changement social global ». Dès 1970, le voilà qui disserte sur la société post-industrielle et l’âge de la « technétronique », dont il pressent les conséquences non seulement techniques et économiques, mais aussi sociales et politiques. Il se positionne en cela dans le champ en plein essor des études sur le futur qui marquent toute la décennie [6]. Cette évolution se double d’un déplacement géographique : plusieurs mois passés au Japon au début de 1971 le convainquent de l’importance de maintenir une relation étroite entre les États-Unis, l’Europe et ce pays. Avec l’appui de David Rockefeller, il fonde la Commission trilatérale, dont la réunion inaugurale a lieu à Tokyo, en octobre 1973. Cette expérience est centrale, car il en devient la cheville ouvrière, commandant notamment le rapport confié à Crozier, Huntington et Watanuki sur la gouvernabilité des démocraties. Publié en 1975, ce rapport suscite la polémique en ce qu’il semble appeler à une restriction du principe démocratique.

C’est bien la Trilatérale qui permet à Brzezinski se gagner la stature d’un homme de responsabilités. Au milieu des années 1970, on pouvait encore le critiquer pour ses origines polonaises et son extériorité à l’establishment. Il ne se laissait certes pas faire, comme le montre la savoureuse lettre écrite à Averell Harriman écrite en juin 1974 que cite Vaïsse. « Puisque vous êtes un homme franc et direct, » écrit Brzezinski, « laissez-moi ajouter de façon franche et directe que je ne considère pas que l’origine de Henry Kissinger le disqualifie pour s’occuper avec compétence des problèmes du Proche-Orient, pas plus que je ne considère votre qualité de millionnaire capitaliste comme un obstacle à ce que vous approchiez de façon intelligente nos relations avec les communistes soviétiques ». Il est néanmoins certain que l’expérience de la Trilatérale permet à Brzezinski d’accéder à une élite internationale et de donner un nouveau tournant à sa carrière : c’est là qu’il devient proche d’un certain Jimmy Carter, gouverneur de l’État de Géorgie jusqu’en 1975.

Les deux hommes commencent à travailler ensemble dès le milieu des années 1970 et développent une relation à la fois politique et amicale. Après sa victoire électorale, Carter appelle Brzezinski à occuper le poste de conseiller à la sécurité nationale. Il jouit d’une complicité réelle avec ce président qui apprécie un conseiller capable de lui « donner dix idées par jour ». La description des années à la Maison Blanche est importante dans le récit proposé par Vaïsse, car elle remet en cause les interprétations par trop négatives de la présidence Carter en matière de politique internationale. Cette présidence n’est certes pas exempte de contradictions, à commencer par la rivalité qui oppose Brzezinski à Cyrus Vance, le secrétaire d’Etat, qui reste dans la continuité des élites patriciennes nord-américaines. Un partage des rôles se dessine pourtant, qui permet de limiter l’impact de ces tensions : à Brzezinski, la stratégie, et à Vance, le travail de négociation. Cet attelage débouche sur plusieurs succès, à commencer par les accords de Camp David sur le conflit israélo-palestinien, en septembre 1978.

Les pages consacrées à la présidence Carter viennent justement rappeler l’existence de nombreux succès initiaux en politique internationale dans ses premières années. Le paradoxe est qu’elle ne parvient jamais à incarner la fermeté face aux Soviétiques que souhaite Brzezinski. Celui-ci a pourtant gain de cause sur l’accélération du rapprochement avec Pékin en 1978 comme moyen de contrecarrer l’URSS, notamment dans le Tiers Monde. Mais l’inquiétude monte dès 1979, lorsque l’opinion publique et le Congrès s’agitent, attaquant l’administration Carter sur sa faiblesse internationale. Les crises d’Iran et d’Afghanistan, qui font tomber un régime allié et repoussent les limites de l’empire soviétique, nourrissent ce discrédit que les adversaires intérieurs du président sont trop heureux d’utiliser.

Du savant en politique

Au-delà de la vie de Brzezinski et de la question du changement générationnel, cet ouvrage explore plus généralement la question de l’expertise et du rapport entre savoir et pratique des responsabilités. Il n’est guère étonnant de trouver dans un ouvrage écrit par le directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du Quai d’Orsay, une réflexion sur ce que peuvent apporter des intellectuels et universitaires à une politique étrangère. Ils apportent incontestablement des idées, ce qui explique l’intérêt que leur portent des Nixon et Carter pour lesquels le Département d’État est trop engourdi. Mais ces idées ne s’enracinent que très indirectement dans les travaux académiques des uns ou des autres. Les théorisations de Kissinger sur le concert des puissances ou la politique bismarckienne ont, selon Vaïsse, moins d’impact sur sa politique que son intérêt pour « l’art de la diplomatie ». Cela ne les empêche pas d’avoir influencé certains grands traits de sa politique, à commencer par une approche encore très européocentrée.

Brzezinski, de son côté, apporte une vraie sensibilité à la question du changement historique – là où Kissinger analyse plutôt la stabilité –, un intérêt pour les sociétés étrangères et un flair pour les multiples dimensions des relations internationales. Pourtant, le Brzezinski qui arrive aux responsabilités à la fin des années 1970 n’est déjà plus le brillant universitaire et analyste des années 1950-1960. Le temps lui manque, depuis bien longtemps, pour produire des recherches en profondeur et ses ouvrages tournent de plus en plus au commentaire politique. On peut sans doute regretter que Justin Vaïsse n’aborde pas plus directement cette évolution et la perception que Brzezinski pouvait en avoir lui-même. N’était-il pas le premier à se plaindre, au cours de son passage à la Maison Blanche, de brûler son capital intellectuel ? Le biographe cite bien les Mémoires de l’administration Carter, où Brzezinski écrit : « Je n’avais presque jamais le temps de réfléchir de façon systématique, de reconsidérer mes opinions, ou simplement de prendre du recul ».

Dès lors, n’est-ce pas aussi le drame de cette figure que de s’être trouvée prise entre deux mondes aux exigences différentes, sans faire de choix véritable ? De l’intellectuel, il conserve une certaine rectitude et un attachement à des convictions qu’il défend dans le temps. Un goût de la discrétion, aussi, qui nourrit à certains égards sa réputation trouble et ses apparitions dans nombre de théories du complot actuelles [7]. Cela le conduit, dans les années qui suivent son départ de l’administration Carter, à renoncer à plusieurs projets d’activité politique comme celui, un peu échevelé, qui aurait pu l’amener à l’élection présidentielle polonaise de 1995. Mais comment ne pas adhérer aux propos de Stanley Hoffman, mentionnés dans l’ouvrage, sur un certain dévoiement intellectuel de Brzezinski, dont la production écrite après son départ de la Maison Blanche ne retrouve jamais la force des commencements ? On peine, en refermant cette grande biographie, à se départir du sentiment que la politique a étouffé l’originalité des débuts et que, comme l’écrivait Diderot à Grimm, une âme s’est amenuisée dans les antichambres des grands.

par Étienne Forestier-Peyrat, le 4 avril 2016

Aller plus loin

 Entretien avec J. Vaïsse dans le Figaro

Pour citer cet article :

Étienne Forestier-Peyrat, « Un savant dans le politique », La Vie des idées , 4 avril 2016. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net./Un-savant-dans-le-politique

Nota bene :

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Notes

[1Niall Ferguson, Kissinger 1923-1968 : The Idealist, New York, Penguin, 2015  ; Mario del Pero, «  Was Henry Kissinger in Fact a tormented idealist  ?  », The Washington Post, 2 octobre 2015.

[2Walter Isaacson, Evan Thomas, The Wise Men : Six Friends and the World They Made, New York, Simon & Schuster, 1986.

[3Justin Vaïsse, Histoire du néoconservatisme aux États-Unis. Le triomphe de l’idéologie, Paris, Odile Jacob, 2008.

[4David Engerman, Know Your Enemy. The Rise and Fall of America’s Soviet Experts, Oxford-New York, Oxford University Press, 2009.

[5Au-delà des nombreux travaux en polonais, on peut renvoyer en français à Étienne Copeaux, «  Le mouvement ‘’prométhéen’’  », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, No. 16, juillet-décembre 1993, p. 9-46 et en anglais à Timothy Snyder, Sketches from a Secret War. A Polish Artist Mission to Liberate Soviet Ukraine, New Haven-Londres, Yale University Press, 2005.

[6Matthew Connelly, «  Future Shock : The End of the World as They Knew It  », in Niall Ferguson, Charles S. Maier, Erez Manela, Daniel J. Sargent (dir.), The Shock of the Global. The 1970s in Perspective, Cambridge, Mass.-London, The Belknap Press of Harvard University Press, 2010, p. 337-350.

[7Justin Vaïsse souligne ce point, à la fois à propos de la Commission trilatérale et de l’intervention soviétique en Afghanistan, où certains voudraient voir un piège délibérément tendu à l’URSS par l’administration Carter.

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