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Essai International

Israël autrement

Cette gauche qui veut « désinvestir d’Israël »
Les campagnes antisionistes aux États-Unis


par Jean-Marc Dreyfus , le 2 avril 2007


Si les États-Unis restent le principal allié d’Israël, les critiques à son encontre n’y manquent pas, ce qui n’est pas toujours visible depuis l’Europe. Les appels pour un « désinvestissement économique » de l’état hébreu se sont multipliés au sein de la gauche américaine.

Texte publié dans La vie des idées (version papier), n°21, avril 2007

Dans les débats incessants sur la politique israélienne et le conflit palestinien, les Etats-Unis sont perçus comme un allié indéfectible de l’Etat hébreu. Les différentes administrations américaines appuient Israël non seulement pour des raisons stratégiques mais aussi parce que l’opinion publique intérieure le réclame. Depuis une dizaine d’années, les sondages montrent régulièrement que deux tiers des Américains disent soutenir Israël dans le conflit, contre un tiers seulement des Français. De plus, à lire la presse d’opinion aux Etats-Unis, les critiques s’expriment bien moins nettement que dans la presse française.La conjonction d’une série de facteurs – les positions du Parti démocrate acquis de longue date à la cause d’Israël sous la pression de ses électeurs et donateurs juifs, le ralliement de la droite chrétienne à un sionisme eschatologique, le poids idéologique des néo-conservateurs – a pu laisser penser qu’aucune critique ne pourrait s’élever.

D’où la surprise et la violence des réactions à la parution du livre de Jimmy Carter, à l’automne 2006, intitulé Palestine. La paix et non l’apartheid. Le livre est une analyse du blocage du processus de paix et de la situation sur le terrain. Il est aussi le récit d’une « conversion », celle d’un supporter presque inconditionnel d’Israël qui, peu à peu, prend conscience de l’étranglement des Palestiniens par la colonisation des territoires occupés. Décrivant sa première visite en Israël, où il s’était rendu à l’invitation d’Itzhak Rabin en 1973, juste avant la guerre du Kippour, alors qu’il était gouverneur de l’Etat de Géorgie, Carter peut ainsi écrire : « Je dois avouer que, à cette époque, l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons qui se trouvaient à l’intérieur des frontières d’Israël était pour moi similaire à celle des Indiens Lower Creek de leurs terres de Géorgie où se trouve la ferme de ma famille [1]. » En comparaison de certains livres publiés en Europe ou même en Israël, celui de l’ancien président américain, prix Nobel de la paix 2002 pour son action en faveur des droits de l’homme et sa médiation dans de nombreux conflits à travers le monde, n’est pas particulièrement agressif. Il ne s’appuie pas sur la nouvelle historiographie israélienne [2] qui veut détruire les mythes fondateurs de l’Etat juif – de la « pureté des armes » au départ « volontaire » des Palestiniens en 1948 en passant par la volonté constante de paix d’Israël face à un front du refus arabe unanime –, même si les attentats suicide de la deuxième Intifada n’entrent que marginalement dans son explication du bouclage des villes et des territoires palestiniens et de la construction du mur de séparation. Il est par exemple bien en deçà d’un livre comme celui de Sylvain Cypel, journaliste au Monde, qui fait d’Israël le seul responsable de l’interminable conflit par son refus d’assumer la faute originelle qu’a représentée sa création même [3]

Des polémiques violentes

D’où vient alors cette violence des réactions face à ce livre, ces questions sur le possible antisémitisme de son auteur ? Tout d’abord, de la personnalité même de Carter : ancien président, négociateur des accords de paix entre Israël et l’Egypte, qui ne se prive d’ailleurs pas de le rappeler et de mettre le blocage actuel sur le compte de l’inaction de l’administration républicaine depuis l’élection de Georges W. Bush. Elles peuvent aussi s’expliquer par la crainte des supporters – juifs – d’Israël de voir se lézarder le front de soutien et d’en arriver à une situation « à l’européenne », où l’Etat hébreu pourrait être mis en accusation publique. Mais finalement, ce qui a surtout dérangé les soutiens d’Israël, c’est moins le contenu, somme toute assez banal, que le titre du livre : la comparaison explicite d’Israël avec l’Afrique du Sud d’avant l’abolition de l’apartheid a créé une énorme controverse parce qu’elle reprenait les critiques les plus violentes développées depuis longtemps par l’extrême gauche américaine mais limitées jusque-là aux campus universitaires. Le livre a aussi été attaqué pour son absence de perspective historique, pour son omission de la Shoah ou tout simplement pour des erreurs factuelles. Alan Dershowitz, avocat célèbre et professeur de droit à Harvard, en a été l’un des pourfendeurs les plus virulents [4]. Il est vrai qu’il s’est fait une spécialité de la défense inconditionnelle d’Israël et qu’il est souvent décrit comme un lobby à lui tout seul ; peu avant la parution du livre de Carter, il avait publié un plaidoyer de plus pour l’Etat juif, Ce qu’Israël signifie pour moi, un recueil des témoignages de 80 Américains plus ou moins célèbres sur leur identification et leur soutien à Israël [5].

A la parution de son livre, Carter a profité de nombreuses interviews pour fustiger ce qu’il perçoit comme le conformisme pro-israélien des grands médias américains [6]. Ses accusations reprenaient les termes du débat, tout aussi violent mais à l’impact plus limité à cause de sa nature même, qui a eu lieu en mars et avril 2006, à la suite de la publication par deux universitaires d’un working paper sur la politique de la Maison Blanche envers Israël [7]. Stephen M. Walt, professeur à Harvard [8] et John J. Mearsheimer, professeur à l’université de Chicago, ont dénoncé de façon très argumentée les choix pro-israéliens des Etats-Unis depuis au moins une vingtaine d’années. Un résumé du long texte a été publié en Grande-Bretagne, par la London Review of Books [9], faisant courir un soupçon de censure par les grands médias américains. Dans leur texte, ces deux spécialistes des relations internationales s’en prenaient violemment à la politique américaine, non pas au nom de la défense des Palestiniens mais à cause des désavantages qu’elle aurait pour leur pays. Il s’agirait, à leurs yeux, d’un mauvais choix diplomatique, imposé au Congrès par le lobby pro-Israël, le fameux AIPAC (American Israel Public Affairs Com-mittee), réputé comme étant le troisième lobby le plus riche de Washington [10]. Il est vrai que l’AIPAC est remarquablement organisé, suit de près chaque membre du Congrès ou de la Chambre des représentants, et surveille les attributions de fonds privés venant de donateurs juifs en fonction des positions prises envers Israël. L’AIPAC a également une vision très tranchée du conflit au Moyen-Orient et prône un Israël armé et puissant. Il se trouve d’ailleurs en porte-à-faux par rapport à la grande majorité des Juifs américains, qui continuent de voter pour le Parti dé-mocrate et qui, s’ils soutiennent Israël, sont loin d’être tous convaincus de la nécessité de poursuivre la colonisation dans les territoires occupés.

L’affaire Walt-Mearsheimer a ouvert une brèche dans le débat public américain, montrant en même temps que des critiques radicales d’Israël s’expriment dans certains milieux intellectuels. Or, avant même qu’elle n’éclate dans l’espace public américain, le lobby pro-israélien était déjà mobilisé par les polémiques qui avaient eu lieu quelques années plus tôt, lorsqu’une vague d’appels au divestment avait été lancée sur certains campus universitaires.

Les appels au boycot

Le 6 mai 2002, Noam Chomsky, éminent linguiste et intellectuel phare de la gauche radicale américaine, prononça au Massachusetts Institute of Technology (MIT) une conférence dans le cadre d’une journée sur le conflit israélo-palestinien (un « teach-in », pour reprendre le vocabulaire utilisé par les organisateurs [11]). A la fin de son allocution, il réclama une politique de « désinvestissement » (divestment) de la part du MIT envers les entreprises travaillant avec Israël. Il relayait ainsi une pétition rédigée quelques jours auparavant par des enseignants de Berkeley, puis de Harvard. La date n’était pas fortuite : la tension était à son comble dans les territoires occupés et dans les médias occidentaux, alors que l’armée israélienne venait de lancer une vaste opération militaire à Jénine. Le fait que Chomsky se prononçât pour cette politique eut un effet d’entraînement certain [12] : il ne s’agissait plus d’enseignants anonymes, mais d’un intellectuel mondialement connu pour sa critique de la politique étrangère américaine. Ce terme même de divestment est un néologisme désignant la purge d’un portefeuille d’actions des titres des entreprises travaillant dans un pays ou pour un régime que l’on entend combattre. En l’occurrence, il s’agissait de boycotter les actions d’entreprises travaillant avec Israël ; une forme de pression économique qui, dans le contexte américain, peut avoir des effets redoutables.

Pour saisir l’enjeu économique de la polémique, il faut considérer les ressources dont disposent les universités américaines. Les State Universities sont financées par les Etats et les frais de scolarité y sont relativement modiques – quelques milliers de dollars par an – mais elles bénéficient de dons venant d’entreprises locales ou d’anciens élèves fortunés. Le plus souvent, les dons sont versés à une chaire d’enseignement ou à un centre de recherche spécifique, et servent à la constitution d’un fonds (endowment) dont les intérêts sont dépensés dans le but prescrit par le donateur. Les grandes universités privées, comme Harvard ou Princeton, vivent quant à elles presque entièrement des dons et aides à la recherche. Les frais de scolarité, certes élevés, représentent moins de 1% du budget total de ces institutions qui vivent pour l’essentiel de dons et des revenus générés par les endowments. Alimentées par la hausse des revenus des classes sociales les plus riches et l’envolée de la Bourse, les donations ont nettement augmenté dans les années 1980 et 1990, et les budgets des grandes universités ont explosé : en 2002, celui de Harvard a atteint 1,7 milliard de dollars, tandis que son endowment a atteint, lui, 18,3 milliard de dollars, la valeur de son parc immobilier non comprise. Les promoteurs de l’appel au divestment identifièrent 614 million de dollars d’actions appartenant à Harvard, qu’ils souhaitaient voir l’université vendre [13]. Certes, l’exemple de Harvard est le plus extrême ; c’est de loin l’université la plus riche du monde. Mais les fonds des autres universités ne sont pas non plus négligeables : Princeton disposait en 2003 d’un endowment de 8,7 milliards de dollars, Yale de 11 milliards, Stanford de 8,6 milliards, etc. Les universités américaines sont donc des investisseurs institutionnels considérables et peuvent faire pression sur les entreprises dont elles détiennent les titres.

Le « modèle » de l’apartheid

Les appels au boycott contre Israël ont certes une longue histoire. Il y avait eu un boycott officiel des pays de la Ligue arabe contre toutes les entreprises qui travaillaient avec ou dans l’Etat juif. Officiellement, toute entreprise qui commerçait ou investissait en Israël se voyait interdire les marchés arabes – ce qui avait un effet dissuasif. Mais pour la gauche américaine, la véritable référence historique est la lutte contre l’Afrique du Sud de l’apartheid.

Les premiers appels au divestment eurent lieu à Harvard au printemps 1972 contre des entreprises travaillant en Afrique du Sud. Le 24 avril 1978, 1500 étudiants manifestèrent sur Harvard Yard, empêchant le président de l’université Derek Bok de quitter son bureau. A partir de ce moment, les actions étudiantes réclamant une politique de divestment furent constantes et nombreuses, non sans impact sur la politique d’investissement des universités. A partir de 1985, l’université utilisait ses droits de vote aux assemblées générales d’actionnaires pour interpeller les compagnies qui travaillaient avec Prétoria. En outre, Harvard s’interdisait d’investir dans des banques qui accordaient des prêts au gouvernement de l’apartheid [14]. L’université décida également de ne pas acheter des actions d’entreprises qui étaient fortement engagées dans le négoce ou la production de biens ou de services qui servaient directement à renforcer la ségrégation raciale. Parallèlement, dans ces années de mobilisation, les relations intellectuelles entre Harvard et l’Afrique du Sud furent limitées. C’est précisément le modèle de cette lutte qui fut dupliqué lors de l’appel au divestment contre Israël. Seulement, les sommes en jeu et les enjeux scientifiques étaient cette fois-ci bien plus importants, Israël étant un pays où les centres de recherche, souvent financés par des capitaux américains, sont nombreux et d’envergure internationale [15].

La référence à l’expérience de la lutte contre l’apartheid n’était pas fortuite. Parmi les intellectuels palestiniens, elle est de plus en plus souvent instrumentalisée. Israël est accusé de soumettre à une politique de ségrégation non seulement les Palestiniens des territoires occupés, mais aussi les Arabes israéliens (Carter, quant à lui, parle seulement des territoires occupés). Mais c’est aussi le dénouement des luttes contre l’apartheid qui est de plus en plus souvent présenté comme une solution au conflit : non plus la partition en deux Etats mais la formation d’un Etat binational juif et arabe, avec pour règle « Un homme, une voix ». Dans ce scénario, l’évolution démographique ferait tomber le pouvoir politique entre les mains palestiniennes, tout comme les Noirs sud-africains ont pris démocratiquement le contrôle du gouvernement [16]. Le caractère juif de l’Etat ainsi disparaîtrait.

L’appel au divestment conduisit les organisations juives américaines à organiser des campagnes sur les campus, surtout en direction des étudiants juifs, considérés comme moins acquis à la cause d’Israël que leurs aînés. Des affrontements violents eurent lieu sur les campus les plus progressistes, comme Berkeley, non sans dérives antisémites. En avril 2002 par exemple, une manifestation étudiante à la San Francisco State University vit la distribution de tracts montrant une boite de conserve avec un bébé mutilé sur l’étiquette et la légende « Pale-stinian Children Meat – Slaughtered According to Jewish Rites Under American License [17] » (Viande d’enfants palestiniens – égorgés selon le rite juif, sous licence américaine). Cet incident fut certes le plus grave mais il y en eut beaucoup d’autres. Alors que le débat français sur le conflit israélo-palestinien, qui fut d’une grande violence également entre 2001 et 2003, semble s’apaiser [18], le climat politique se durcit aux Etats-Unis. Il faut sans doute y voir un résultat indirect de la politique de l’administration républicaine, qui a voulu sciemment agrandir le clivage entre la droite et la gauche du pays. Dans cette conjoncture politique très tendue, la critique véhémente d’Israël semble comme libérée et est entrée dans les grands médias, parfois sous la plume de journalistes qui avaient montré jusque-là beaucoup plus de retenue [19].

Cette fois-ci, les appels au divestment n’eurent aucune suite aux Etats-Unis, même s’ils se multiplièrent, émanant de certains membres des Eglises les plus progressistes, elles-mêmes détentrices d’importants portefeuilles d’actions. Le seul exemple d’un « désinvestissement » mis en œuvre contre Israël vient d’Europe : la banque néerlandaise ASN a vendu les titres de l’entreprise française Veolia qu’elle détenait, parce que Véolia contrôle 5% du consortium qui construit actuellement la première ligne de tramway à Jérusalem. Cette ligne doit traverser également des quartiers est de la ville annexés par Israël [20].

Texte publié dans La vie des idées (version papier), n°21, avril 2007

par Jean-Marc Dreyfus, le 2 avril 2007

Pour citer cet article :

Jean-Marc Dreyfus, « Cette gauche qui veut « désinvestir d’Israël ». Les campagnes antisionistes aux États-Unis », La Vie des idées , 2 avril 2007. ISSN : 2105-3030. URL : https://booksandideas.net./Cette-gauche-qui-veut-desinvestir-d-Israel

Nota bene :

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction (redaction chez laviedesidees.fr). Nous vous répondrons dans les meilleurs délais.

Notes

[1Jimmy Carter, Palestine, Peace not Apartheid, New York, Simon and Schuster, 2006, pp. 27-28.

[2Sur les nouveaux historiens, voir Ilan Greilsammer, La Nouvelle Histoire d’Israël. Essai sur une identité nationale, Paris, Gallimard, 1998. Les ouvrages les plus polémiques de cette école historique orientée très à gauche sont publiés en français aux éditions de la Fabrique.

[3Sylvain Cypel, Les Emmurés. La société israélienne dans l’impasse, Paris, La Découverte, 2005.

[4Alan Dershowitz, «  The World According to Carter Books  », The New York Sun, 22 novembre 2006.

[5Voir aussi son livre The cause for Israel (Hoboken, N.J., John Wiley and Sons, 2003  ; traduction française Le Droit d’Israël, Paris, éditions ESKA, 2004.), qui est un véritable manuel pour un étudiant pro-israélien à la recherche des arguments à opposer aux antisionistes.

[6Voir par exemple l’entretien qu’il a donné au magazine Newsweek : «  Last Word. Jimmy Carter. Revisiting “Apartheid”  », Newsweek, 25 décembre 2006-1er janvier 2007, p. 120.

[7Voir à ce sujet l’article de Pauline Peretz et de Peter Hägel ici même.

[8Stephen M. Walt enseigne à la Kennedy School of Government, un centre de Harvard dont la fonction est de former des hauts fonctionnaires.

[10Derrière les fabricants de cigarettes et les défenseurs du port d’armes.

[11Le teach-in est un rassemblement étudiant de masse durant lequel plusieurs orateurs prennent la parole. Le terme vient directement des rassemblements étudiants contre la guerre du Vietnam.

[12Des contre-manifestants distribuèrent des tracts à l’extérieur du bâtiment où se déroulait le «  teach-in  », sur lesquels on pouvait lire «  Support Israel : Boycott Chomsky.  »

[13George Bradt, «  Hundreds Support Call For Divestment  », The Harvard Crimson, édition électronique, 8 mai 2002.

[14Sur cette politique, voir Robert Kinloch Massie, Loosing the Bonds : the United States and South Africa in the Apartheid years, New York, Nan A. Talese/Doubleday, 1997.

[15Voir à ce sujet l’article de Dan Breznitz ici même.

[16Sur ces projets, voir par exemple la position de Michael Tarazi, qui a été membre de la délégation palestinienne lors des négociations d’Oslo : Akiva, Eldar, «  Peace can’t be bought on the layaway plan  », Haaretz (version électronique), 9 juin 2003  ; Marwan, Bishara, Palestine-Israël, la paix ou l’apartheid, Paris, la Découverte, 2001.

[17Sheleg Yair, «  American-born haters of U.S. and Israel spring up on campus  », Haaretz, édition électronique, 18 juin 2002.

[18Voir par exemple Rony Brauman et Alain Finkielkraut, La Discorde : Israël-Palestine, les Juifs, la France, conversations avec Elisabeth Lévy, Paris, Mille et une nuits, 2006  ; Pascal Boniface et Elisabeth Schemla, Halte aux feux : Proche-Orient, antisémitisme, médias, islamophobie, communautarisme, banlieues, Paris, Flammarion, 2006.

[19Par exemple, l’article de Chris Hedges sur le livre de Jimmy Carter : «  Worse Than Apartheid  ». Chris Hedges a été le responsable du Moyen-Orient au New York Times. Voir le site Internet Truthdig, 18 décembre 2006 : http://www.truthdig.com/report/item.... Cette critique d’Israël passe largement par Internet.

[20Meron Rapaport, «  Dutch Bank divests holdings in Jerusalem light rail, cites settlements  », Haaretz, édition électronique, 3 décembre 2006.

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